Paul Thomsen chef de la mission du FMI
Toujours plus...
Après l'accord du mois de juillet, plus de 110 Milliards Eur de prêts et 20% d'abandon de créances par les banques, on pouvait penser que le "problème" Grec était en voie de résolution.
Pas du tout. La politique drastique d'austérité imposée par l'UE depuis un an et demi s'est traduite par une très forte récession
( -4,2% en 2010, - 5,5% en 2011 et - 2,5% prévus pour 2012!).
Dans ces conditions, les rentrées fiscales ont dramatiquement baisséet le déficit budgétaire a augmenté de 13% sur les 8 premiers mois de 2011.La dette étant désormais aux alentours de 180% du PIB!Dans ces conditions, la Grèce ne peut pas s'en sortir.
On reproche maintenant aux Grecs de ne pas tenir leurs déficits!
Les "experts" de la Troïka sont à athènes tous les mois. Et ils n'ont rien vu venir ? En réalité ce sont des idéologues, qui ne tiennent aucun compte des réalités, doublés de parfaits crétins.
Voir à ce sujet : lefaso
Exemple de "toujours plus": La TVA alimentaire ( incluant les restaurants) est passée de 13 à 23 % ( 4 fois plus qu'en France). On n'a pas constaté de hausse des prix des tavernes, les restaurateurs expliquant que dans ce cas, ils perdraient leurs clients.
Voici un autre exemple: sous la pression de la Troïka, le gouvernement vient d'annoncer une série de nouvelles mesures.
Les retraites supérieures à 1 200 euros par mois seront réduites de 20 %. De même pour les retraites des fonctionnaires parties avant 55 ans, également diminuées.
Ceci va toucher beaucoup de monde. Voir Les retraites en Grèce : premières au hit parade...pour le moment.
Trente mille fonctionnaires seront concernés par un programme de "mise en réserve" cette année. A savoir qu'il leur sera versé 60 % de leur salaire et qu'ils auront douze mois pour trouver un nouvel emploi dans le secteur public, sous peine de perdre leur emploi.
Le seuil de non-imposition sera abaissé à 5 000 euros de revenu annuel, contre 8 000 euros, et même 12 000 avant juin.
Rappelons que le smic Grec est de 8400 E annuels.( En france un couple de smicard est non imposable!).
La nouvelle taxe sur l'immobilier, hautement impopulaire dans un pays où 70 % des personnes sont propriétaires, sera prolongée jusqu'en 2014. Elle devait à l'origine expirer l'an prochain.
Les réformes et les privatisations seront accélérées.
Les "libéraux" - merci wladimir - disent que trop d'impôts tue l'impôt, ce qui est plutôt exact. Ici, c'est un cas d'école, où une autérité aveugle assassine littéralement l'économie !
Comme le dit Paul Jorion "A Athènes, il fallait faire un exemple. Ce ne sont ni les armateurs, ni l’Eglise orthodoxe, ni les militaires qui vont en faire les frais, mais en priorité les retraités et les nouveaux contribuables, en raison de l’abaissement du seuil minimum d’imposition (à 5.000 euros annuels). Parmi les masques que les comédiens de la Grèce antique portaient lors des représentations théâtrales, celui de la tragédie s’impose."
La palme du crétinisme...
revient in contestablement à Oli Rehn.Vous savez, ce commissaire Européen qui a en anglais un phrasé et un accent tels que l'on comprend la moitié de ce qu'il dit.
Il a osé dire- je cite de mémoire- " les salaires dans le privé doivent baisser, comme dans le public, ce qui améliorera la compétitivité de la Grèce".
C'est imbécile, il ne sait pas de quoi il parle: le tissu économique est fait de très petites entreprises, faiblement exportatrices, où les salaires , par ailleurs faibles, jouent très peu sur la compétitivité.
En plus, c'est ignoble.Il faudrait baisser son propre salaire pharaonique link
Voire le supprimer, car Oli Rhen ne sert à rien.
Où plutôt si :
C'est un haut parleur et un larbin fidèle des banques, institutions financières, autrement dit de ce qu'on appelle les "marchés financiers", comme d'ailleurs l'ensemble de la commission.
Cynisme ou impuissance ?
Devant le parlement, le ministre des finances E. Venizelos a dit: " nous sommes sous tutelle, et c'est très bien, ça nous permet d'avancer."
Depuis 2009, le gouvernement Papandreou est aux ordres de l'UE, inspirée par l'Allemagne.
En fait la Grèce est parfaitement en position de force pour négocier puisqu'un défaut et/ou une sortie de l'Euro volontaire mettrait ( met déjà) l'europe économique à feu et à sang.
Ils ont des atouts maîtres et ils ne s'en servent pas.
Quelle pitié!