Source e-kathimerini.
Dans une interview donnée au journal " LES ECHOS", le 19 Mars, Georges Papandreou revient sur ses années au pouvoir.
Voici quelques extraits :
Il n'a pas l'air plus affecté que cela par l'incroyable pression qui a pesé sur ses épaules de Premier ministre pendant deux longues années de crise financière...Mais derrière un apparent détachement, Georges Papandréou nourrit une réelle amertume, tant vis-à-vis de ses adversaires politiques en Grèce que de ses partenaires européens, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel au premier chef.
« Dès le début, j'ai fait une proposition, raconte-t-il. J'ai suggéré de mettre en place des eurobonds qui ramèneraient la confiance des marchés, aideraient l'euro à concurrencer véritablement le dollar et fonctionnerait parallèlement à un système de surveillance et de sanctions si les pays ne menaient pas dans des délais donnés les réformes nécessaires. ». Une option balayée par l'Allemagne et la France qui n'ont pas donné à la Grèce d'autre choix qu'une cure budgétaire drastique pour réduire coûte que coûte la dette. « Nous avons réduit le déficit de 5,5 points de PIB en un an, un record en Europe », rappelle-t-il aujourd'hui, rejetant les accusations selon laquelle « la Grèce n'a rien fait » depuis 2010.
Mais c'est la déclaration de Nicolas Sarkozy et d'Angela Merkel en octobre 2010 à Deauville qui a mis le feu aux marchés. «En annonçant que si un pays faisait défaut dans le futur, et la Grèce était évidemment dans la ligne de mire, ce seraient les créanciers privés qui paieraient, ils ont semé la panique sur les marchés», accuse Georges Papandréou. Il a dit alors à Angela Merkel : «Avec cette proposition, vous allez devoir aider la Grèce pendant des années».
Il ne regrette pas d'avoir souhaité recourir au référendum en novembre dernier pour faire entériner par les Grecs le nouveau plan d'aide européen. «C'était la bonne décision», continue-t-il de penser aujourd'hui.
Cette condamnation de MERKOZY est évidente, mais bien tardive.Papandreou a fait ce qu'il a pu face à l'énorme pression Européenne, pensant probablement que son pays passerait entre les gouttes. Ce qu'on peut, à mon sens, lui reprocher, c'est de ne pas avoir, dès le printemps 2010, mis les Européens au pied du mur : soit vous m'aidez sérieusement, soit je fais défaut.
Il y a fort à parier que MERKOZY et consorts, qui sont d'abord des trouillards auraient proposé des politiques plus adaptées évitant de mettre la Grèce à genoux.
De toute façon, il aurait eu l'ensemble du peuple Grec avec lui.
Pour lire l'article in extenso : les Echos.